4 phrases assassines sur le Burn-out qui font mal …

« C’est à la mode, ils profitent du système, c’est pour les faibles…. »

Les préjugés sur le burn-out sont encore très/trop fréquents et ils ont la vie dure !

Par méconnaissance du sujet, généralement ils ne sont pas forcément évoqués volontairement.
Cependant, ils suffisent à faire mal et à enfoncer encore un peu plus la personne dans son mal être.

Découvrons ensemble quelques phrases « assassines » que l’on entend à ce sujet et essayons de casser ces préjugés.

« C’est à la mode d’être en burn-out »

Entendre ces paroles quand on est victime d’un burn-out est très douloureux et culpabilisant. En effet, la personne souffrant de ce mal se sent déjà « coupable » et n’accepte pas de ne pas aller bien.

Elle peut même vivre ça comme un aveu d’échec.

Alors imaginez l’impact de ce type de préjugé sur son moral…
Forcément ça n’aide pas, ça enfonce encore un peu plus le clou et c’est loin d’être utile pour aller mieux.

La compréhension et le non-jugement sont 2 choses importantes aux yeux de la personne en Burn-out.

Loin d’être une mode, le burn-out est une maladie qui prend une réelle et inquiétante ampleur au sein de la société actuelle.
La productivité et la connectivité à outrance dans laquelle on baigne aujourd’hui n’est pas innocente dans ce phénomène …

Donc non !

Le burn-out n’est pas une mode mais bien une pathologie réelle avec toutes les conséquences qui vont avec, laissant parfois ses victimes sur le carreau pendant des mois.

« les gens en burn-out profitent du système »

Beaucoup de personnes qui n’ont jamais été confrontées à cette maladie considèrent et pensent qu’être en burn-out est une façon de profiter du système.

Ce qu’il faut savoir, c’est que quelqu’un qui est en burn-out est une personne qui a été diagnostiquée malade par un médecin, c’est-à-dire par un professionnel de la santé.

Sachant qu’une personne malade consulte quand elle n’a plus d’autre choix et que son corps tout entier dis STOP, la simulation est extrêmement difficile.

Alors oui, extérieurement la personne peut avoir l’air « en forme », mais intérieurement être ravagée.

Il ne s’agit pas d’une grippe ou d’une gastro qui passe en quelques jours, mais bel et bien d’une maladie où l’arrêt de travail de plusieurs semaines/mois est le passage obligé pour pouvoir en guérir.

Souvent, la personne en phase de burn-out depuis des mois ( sans qu’elle ne le sache ), est victime d’insomnies régulières.

Et puis un jour, dès que le corps décide de dire STOP, la personne se retrouve à dormir 10h, 12 h , 15 h d’affilées pendant plusieurs jours, sans pour autant récupérer.

Elle se retrouve dans un état de fatigue si extrême que même toutes ces heures de sommeil ne suffisent pas à le faire disparaître !

Donc, non, les personnes en burn-out ne profitent pas du système !

C’est bel et bien une obligation de s’arrêter pendant des semaines et des mois pour remonter la pente et récupérer avec l’aide d’un thérapeute.

« Moi aussi je fais pleins de trucs et je ne suis pas en burn-out »

Et bien, heureusement et tant mieux pour la personne concernée !!

Mais tout va dépendre du seuil de tolérance de chacun.

Certains absorberont très bien une surcharge de travail ou l’adaptation à une nouvelle organisation au sein de leur entreprise, car ils/elles seront capables de le faire et que ces nouvelles situations correspondront toujours à leurs valeurs de vie.

Par contre, d’autres n’en seront pas capable du fait de leur histoire passée, d’un niveau de tolérance moindre mais également parce qu’ils/elles ne trouvent plus de sens dans le travail demandé.

En effet, les personnes sujettes au burn-out sont des personnes très engagées et exigeantes dans leur travail.
Perfectionnistes, elles vont au bout des tâches demandées. Ce sont des personnes dont la hiérarchie peut compter et font souvent partis des meilleurs éléments.

Le problème ?

C’est qu’elles ne savent pas dire non et se voit accumuler des tâches toujours plus nombreuses. Normal, elles sont compétentes ……

Tant que c’est gérable par la personne, tout va bien.

Mais au bout d’un moment, elles ne sont plus capables d’aller complètement au bout  de ce qui leur est demandé car des tâches supplémentaires arrivent encore et encore.

Couplez ça avec une nouvelle organisation dans la hiérarchie qui a une vision différente, ou un management différent, ou encore, avec le remplacement au pied levé d’un collègue en plus de son poste, et vous avez les ingrédients idéaux pour tomber dans ce fichu syndrome d’épuisement professionnel qu’est le Burn-out.

« Le burn-out c’est pour ceux qui ne savent pas gérer leur fatigue »

Le burn-out n’est pas un simple coup de fatigue qui disparaît après quelques jours de repos.
C’est bel et bien un épuisement mental, émotionnel et physique intense.

Les personnes en burn-out ont justement une capacité énorme à gérer leur fatigue et leur stress sur la durée.

Et c’est là que ça devient dangereux ….

Car oui, cette qualité est à double tranchant et peut devenir leur pire ennemi.

Elles sont capables de tenir des mois, voir des années dans une situation de stress et d’épuisement physique jusqu’au point de non-retour qui les mène fatalement au Burn-out.

Plus elles résisteront à cette pression et plus leur guérison sera longue une fois que le corps aura décidé de dire Stop.

Ce n’est pas pour rien qu’il faille des mois pour en sortir contrairement à un coup de fatigue passager qu’une bonne nuit de repos ou un weekend suffit à faire oublier.

Donc non, ce n’est pas une histoire de mauvaise gestion de la fatigue.

Voilà, nous avons vu une petite partie des préjugés au sujet du burn-out, car il en existe beaucoup d’autres hélas …
Encore une fois, s’il en existe autant, c’est par méconnaissance du sujet.
Les « à priori » sont fréquents et peuvent blesser voir enfoncer encore plus les personnes en burn-out.
Donc si ce petit article peut vous aider à y voir plus clair, j’en serai la première ravie !
Laissez un commentaire si vous le souhaitez, je répondrai avec plaisir.

Prenez soin de vous !